Je m’appelle Angela, née en France, de parents portugais. J’ai commencé très tôt à m’intéresser à la danse : toute petite, ma mère m’avait inscrite à des cours de danse classique. Je me rappelle de photos de cette époque, dans un adorable petit tutu rose. Enfant, j’adorais proposer des mini-spectacles à mon entourage (tours de magie, sketchs comiques, concours de déguisements) lors de fêtes familiales. Un peu plus tard, j’ai découvert la danse modern jazz, que j’ai pratiqué quelques temps avant de me passionner pour la GRS (Gymnastique Rythmique et Sportive). Cette discipline m’a permis de gagner en souplesse, de maîtriser la pratique de différents accessoires, et de développer l’esprit de compétition. J’ai compris que j’aimais la scène, la création, les spectacles, performer devant un public. C’est à la fin de l’adolescence que j’ai fait une magnifique rencontre qui a changé ma vie : l’art de la danse orientale. Je suis immédiatement tombée amoureuse de cette danse, si subtile, élégante, féminine et raffinée. Mes modèles pendant mon enfance et adolescence étaient bien sûr la célèbre gymnaste Nadia Comaneci, et des femmes de caractère incarnant la sensualité et la féminité, comme Vanessa Paradis et Janet Jackson.
-Pour enseigner la danse orientale, il n’existe malheureusement pas de réel diplôme reconnu par l’Etat. C’est la raison pour laquelle on trouve tout et n’importe quoi… Certaines personnes s’improvisent professeur de danse orientale au bout de quelques années de pratique, sans avoir les connaissances nécessaires. Je dirais que pour devenir danseuse orientale ou bien l’enseigner, il est primordial d’avoir une solide formation : prendre des cours avec différents professeurs dans son propre pays et à l’étranger, afin d’acquérir la technique mais aussi les connaissances fondamentales pour pouvoir danser justement : l’étude des rythmes, des différents styles de danses orientales et des folklores (il en existe une multitude, chacun avec ses propres codes et spécificités), le maniement des différents accessoires, l’histoire et la culture qui vont avec. Il est ensuite indispensable de consolider cette formation avec des recherches approfondies, multiplier les stages, se plonger dans des lectures sur le sujet… C’est avec le temps et l’expérience, que l’on devient une véritable artiste. Une certaine maturité et confiance s’installe au fil des années. Il faut donc beaucoup de travail… Mais bien sûr, au-delà de la formation et des connaissances, il y a un élément essentiel qu’il est nécessaire d’avoir : le talent !
-Lorsque j’ai démarré ma carrière de danseuse professionnelle, je cherchais la reconnaissance, la popularité. Je me suis beaucoup et longtemps battue pour que mon travail soit reconnu. Au fur et à mesure, j’ai mené à bien des projets incroyables, que je n’aurais jamais pensé pouvoir réaliser un jour (organisation d’événements avec des artistes internationaux). Avec la réalisation de ces projets, j’ai la sensation de m’être accomplie en tant qu’artiste, je suis enfin satisfaite de mon parcours, et aujourd’hui je ne cherche plus le succès, je n’ai plus besoin de prouver aux autres et à moi-même ce que je vaux. En revanche, ce qui est toujours important à mes yeux, c’est de ‘toucher’ les gens à travers ma danse. J’aime transmettre des émotions au public.
-Je ne rencontre pas de problèmes liés au genre dans ma profession, puisqu’elle est majoritairement représentée par des figures féminines. Bien sûr, il faut faire attention de bien s’entourer dans ce milieu…il y a beaucoup de jalousie et de coups bas.
-Lorsque je danse, je choisis ma musique en fonction de mon état d’esprit du moment, et de ce que j’ai envie d’exprimer. Selon les moments, j’ai envie de danser sur une magnifique chanson d’amour, plutôt romantique. Parfois, je veux exprimer la tristesse ou la nostalgie avec une chanson plus tragique. Et parfois simplement une musique joyeuse et enjouée, pour partager un moment festif avec mon public. Je connais beaucoup de danseuses orientales dans le Moyen-Orient. Je les admire toutes, car il faut être très courageuse pour faire ce métier. Je pense que toutes les danseuse orientales sont des femmes fortes !
– Il est toujours très difficile de transmettre une belle image de la danse orientale. C’est malheureusement un art envers lequel les gens ont beaucoup de préjugés. Dans certains pays, elle reste toujours très mal vue. Le fait que ce soit une danse sensuelle laisse parfois place à des interprétations erronées.
-Je vis actuellement aux Emirats Arabes Unis. À Dubaï, l’industrie des arts et du divertissement est très développée. C’est une ville très touristique, très festive, il y a donc des événements partout et tout le temps. Les loisirs et spectacles vivants sont très présents dans la vie de tous les jours. Je me sens en osmose avec mon environnement, exactement là où je devrais être.
-En tant que professeur, je conseille à la génération qui souhaite se lancer dans la danse orientale de bien se renseigner sur tous les aspects du métier avant de se lancer. C’est un métier passionnant, mais il faut être consciente que c’est aussi un métier difficile, avec beaucoup d’obstacles à surmonter. Il faut être forte et solide, à la fois physiquement et psychologiquement. Un bon équilibre mental et physique est nécessaire.
-Je suis toujours ouverte à de nouveaux projets, à des travaux qui me sont proposés. Toutefois je filtre beaucoup, pour sélectionner les projets les plus intéressants, par manque de temps pour répondre favorablement à toutes les demandes. Actuellement mon but est de continuer à performer et enseigner la danse orientale à Dubaï. J’ai aussi plusieurs propositions pour lancer des cours en ligne…à suivre ! Et si un jour je retourne vivre en France, j’aimerais ouvrir ma
propre école de danse…ça, c’est le rêve de toute une vie !
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