Dimitra Kontou


Dimitra Kontou
Dimitra Kontou, comédienne et chanteuse née à Athènes, faisait ses études de théâtre, de musique de danse et de langues à Athènes, puis à Paris. Depuis 2003, elle travaille dans de nombreux projets de théâtre, cinéma, danse, musique Jazz, Rebétiko et Musiques du Monde (Concerts et discographie) en Grèce, France, Italie et en Espagne. Elle joue et chante dans plusieurs langues : français, anglais, grec, espagnol, italien, turque, serbo-croate… Ce qui l’intéresse le plus, c’est le mélange entre les différents arts et la rencontre des cultures. Pour cela, elle cherche toujours à travailler avec des artistes qui viennent des pays différents ainsi que dans des projets qui unissent le théâtre avec la musique, la danse ou les beaux-arts. Interview de Dimitra Kontou pour www.MeetingVenus.com 
-Je suis née à Athènes, Grèce. Je suis fille unique, ce qui fait que j’inventais des personnages pour jouer toute seule et je créais ainsi des petits spectacles que je présentais à mes parents et ma grande mère. Je disais toujours vouloir devenir actrice et chanteuse. Personne dans la famille n’est artiste, mais on écoutait de la musique tout le temps. En Grèce la musique est très présente dans la vie quotidienne…
-Quand j’étais enfant on regardait beaucoup de films grecs des années ‘60 à la télé. J’aimais particulièrement une actrice, Jenny Karezi qui était une grande star. Ma mère m’amenait très souvent au théâtre aussi. Je me souviens aussi être fascinée par l’ambiance des vieux films américains qui passaient à la télé, comme « Autant en emporte le vent » Niveau musique mes premiers écoutes étaient la musique populaire grecque, ainsi que la poésie mise en musique par des grands compositeurs grecs tels que Manos Hadjidakis, Mikis Théodorakis et Thanos Mikroutsikos que mes parents écoutaient. En même temps j’ai commencé à apprendre le piano donc j’ai eu un premier contact avec la musique classique. À l’adolescence j’ai commencé à écouter beaucoup de rock indépendant anglais et j’ai découvert la chanteuse PJ Harvey qui reste encore aujourd’hui une de mes artistes préférées.
 
Dimitra Kontou
-Devenir artiste nécessite beaucoup du temps car il y a besoin de maturité et de brassage. On apprend donc tout au long de notre vie. C’est très important de faire des études, d’acquérir une technique et ensuite créer son propre style et identité artistique. J’ai commencé par la musique en suivant des cours de piano. Ensuite j’ai intégré le collège et lycée musical où on apprenait la musique occidentale mais aussi la musique traditionnelle, le théâtre… A la fin de ma scolarité j’ai été admise à l’école d’art dramatique du théâtre contemporain d’Athènes. Là, à part le théâtre on travaillait énormément le corps, un outil indispensable pour chaque artiste. Ensuite je suis venue à Paris où j’ai continué des études de danse, musique, cinéma, littérature…
-Je pense que pour chaque artiste c’est important d’être vu par le plus grand nombre de spectateurs possible. L’art n’est pas quelque chose de solitaire, on a besoin de public ! 
-Dans ce domaine cela a été toujours plus difficile pour les femmes, il y a moins de place dans le métier (surtout au cinéma par exemple, il y a moins de rôles) et souvent des gens dont les intentions ne sont pas claires… Personnellement, heureusement je n’ai jamais été confrontée à ce genre de situation.
-En ce moment, non seulement en France mais partout dans le monde, la situation est très incertaine à cause du COVID-19. Beaucoup de projets a été annulés et on ne sait pas quand est-ce que les choses vont reprendre. Mais il faut rester créatif et garder l’espoir et l’optimisme !
Je suis très sensible aux paroles. Peut-être à cause de la tradition qu’on a en Grèce de mettre en musique les grands poètes. Je préfère chanter une chanson dont la mélodie est moyenne mais les paroles très fortes plutôt que l’inverse. Aussi, dans la musique traditionnelle que je chante (grecque, turque, séfarade) souvent les mélodies se répètent et les paroles forment leur propre mélodie par la répétition ou les improvisations vocales. Pour la promotion dans le monde numérique on a plein d’outils maintenant : YouTube, Facebook, des concerts en ligne… Le confinement a créé des nouvelles pistes. Souvent selon l’équipe. Travailler avec des gens avec qui on partage la même vision est très important ! Ensuite, si c’est pour le cinéma ou le théâtre – le rôle qu’on me propose aussi.
-Actuellement, je prépare avec la chorégraphe Maria Yannaros un récital de musique et de danse autour des chants séfarades. Je créé toute la musique seule avec quelques instruments mais aussi avec des sons que j’enregistre en direct sur scène. Notre but c’est de pouvoir présenter cette forme non seulement dans des théâtres mais aussi des musées, des galeries ou en plein air. Il y aura un CD aussi avec les chansons de ce spectacle. Je prépare aussi un film avec une réalisatrice avec qui j’ai beaucoup collaboré auparavant, Pamela Varela.  
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